Aspects philosophiques


On doit accepter de ressentir plus que de réfléchir, parfois même lutter contre un a priori, une angoisse liée à cette marche en avant qui n’est pas si naturelle.
 
D’aspect rugueux, le kempô n’en a pas moins une véritable dimension humaniste : on ne peut pas apprendre seul, et l’adversaire est aussi partenaire ; ainsi découle une véritable éthique et un respect que l’on ne rencontre plus dans certains sports de prime abord « moins violents ».
 
La dimension psychologique du kempô, mais aussi son engagement physique, font que cette discipline nécessite de vrais enseignants, au sens ou ceux-ci doivent être de véritables guides bienveillants mais fermes, pour que chacun puisse s’épanouir. Dans notre société où certains regrettent que les plus jeunes perdent le goût de l’effort et du respect ( il est d’ailleurs regrettable de constater que cette analyse ne s’accompagne pas d’une introspection et d’un regard critique sur ce que nous avons transmis à ces jeunes), où la violence devient parfois un mode d’expression unique, le kempô est aussi un outil pédagogique et éducatif, en ce qu’il permet de s’affirmer, de se confronter en respectant des règles et une éthique, et de s’engager pleinement dans l’action.